Sous-location d’habitation : ce qu’il faut savoir

Un homme aux cheveux courts
Natis
24/2/25
4 minutes

La sous-location est possible en 2025, mais sous conditions. Découvrez les règles à respecter pour éviter les mauvaises surprises.

Des clés de maison sur une table en bois

La tension sur le marché de l’immobilier ne cesse d’augmenter. Aujourd’hui, cela peut sembler plus intéressant de conclure un bail que d’acheter. Payer un loyer tous les mois est plus à la portée des revenus. Sans compter que cela évite les charges liées à la propriété d’un bien immobilier. 

Le marché locatif connaît donc une transformation majeure depuis quelques années. Nous assistons à une explosion des plateformes de location de courte durée. Les propriétaires et locataires se retrouvent face à de nouvelles opportunités. C’est particulièrement le cas dans le domaine de la sous-location d’habitation. Cette pratique séduit de plus en plus de Français. Elle est boostée par des plateformes comme Airbnb qui simplifient les démarches. Attention cependant, vous ne pouvez pas vous lancer dans la sous-location de votre logement au hasard. Il y a des règles légales à respecter. Quelles sont-elles ? Quelles sont leurs implications concrètes pour toutes les parties concernées ? Notre guide vous dit tout. 

Définition et cadre légal de la sous-location d’habitation

Un couple qui entre dans un appartement avec leur valise

Avant de commencer à chercher un sous-locataire, comprenez-vous ce qu’est une sous-location d’habitation. Il y a deux formes de pratique : Celle légale ou non. Faites la différence. 

Qu'est-ce que la sous-location ? 

La sous-location est une situation où le locataire principal met son logement à disposition d'une tierce personne. C’est une transaction qui se fait moyennant un loyer. Celui-ci va être versé à celui qui habite normalement les lieux. 

Il existe 2 formes distinctes de sous-location d’habitation : 

  • La sous-location partielle : Elle concerne uniquement une portion du logement. Exemple : Une chambre. 
  • La sous-location totale : Qui implique la mise à disposition de l'intégralité du bien. Tel est le cas pendant que vous partez en vacances. 

Dans tous les cas, cette pratique est aussi une solution pour faire face à la crise du logement en France. Elle propose des espaces habitables dans les zones urbaines denses. 

La sous-location légale vs illégale

Une sous-location d’habitation peut être légale ou non. Comment faire la différence ? 

  • Une sous-location légale nécessite impérativement l'accord écrit du propriétaire. Le locataire principal doit respecter les conditions fixées dans son contrat de bail. Le loyer demandé au sous-locataire ne peut dépasser celui payé au propriétaire.
  • Une sous-location sans autorisation est illégale. Cela vous expose à des risques majeurs. Nous pouvons citer entre autres : la résiliation immédiate du bail, le remboursement des loyers perçus, le paiement des dommages et intérêts potentiels, etc. 

La sous-location illégale pose aussi des problèmes au niveau de l’assurance habitation. Vous n’avez pas faire de déclaration officielle auprès de votre bailleur et de votre assureur ? Vous ne bénéficiez d'aucune protection en cas de sinistre. Idem de votre sous-locataire. Cette situation précaire met en danger toutes les parties impliquées.

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La réglementation de la sous-location d'habitation : Ce qui change en 2025

La sous-location d’habitation n’est pas une nouveauté. Néanmoins, elle a fait un bon score depuis quelques années. Ce qui implique de nouveaux règlements selon les autorités en place. Lesquels ? 

Quid de la réglementation en vigueur ? 

La loi française encadre strictement les pratiques de sous-location. Le Code civil et la loi ALUR imposent l'obtention d'une autorisation écrite du propriétaire. Le non-respect de cette obligation fondamentale vous expose à des sanctions sévères.

En outre, le montant du loyer est bien encadré. Un sous-locataire ne peut jamais payer un loyer supérieur à celui versé par le locataire principal. Les règles sont encore plus strictes dans les zones tendues. Ce qui évite la spéculation sur le prix de la sous-location d’habitation. 

Les autorités ne se contentent pas de donner des normes. Elles appliquent aussi des sanctions si vous ne les respectez pas. Par exemple, vous risquez : 

  • Une expulsion immédiate du logement
  • Des amendes qui peuvent atteindre 5 000 euros
  • Une obligation de rembourser les loyers perçus illégalement
  • Des risques de poursuites judiciaires coûteuses

Qu’en est-il des nouvelles réglementations en 2025 ?

La législation 2025 renforce l'encadrement des locations temporaires. Les plateformes comme Airbnb doivent désormais respecter plus de restrictions. Exemple : La durée maximale de sous-location se limite à 90 jours par an. Du moins, c’est le cas dans les zones touristiques.

Ne vous lancez pas dans la sous-location d’habitation à l’aveugle. Quelques démarches administratives sont aussi de rigueur. Notamment, vous devez vous enregistrer obligatoirement auprès des mairies. C’est systématique. Chaque logement mis en sous-location reçoit un numéro d'identification unique. De plus, les propriétaires doivent déclarer précisément leurs revenus locatifs.

À partir de 2025, les sanctions pour non-respect des règles s’alourdissent. 

  • Les amendes sont multipliées par 3.
  • Vous risquez une suspension immédiate des annonces en ligne.
  • Vous pouvez avoir une interdiction de sous-louer pendant 5 ans.

Ces mesures visent à assainir le marché de la sous-location d'habitation. À cela s’ajoutent les contrôles renforcés pour lutter efficacement contre les pratiques abusives. Cela profite aussi aux propriétaires et locataires respectueux. Ils bénéficient d'un cadre plus transparent et plus équitable. Ce qui rassure aussi les futurs sous-locataires. 

La sous-location d'habitation : Les avantages et les risques 

Le secteur de la sous-location connaît une grande ascension depuis quelques années. C’est la preuve des différents avantages qu’il peut présenter. Faites toutefois attention aux risques. Le point. 

Les avantages pour le locataire 

La sous-location d’habitation vous offre des opportunités intéressantes. Vous pouvez transformer vos absences prolongées en une activité rentable. Il est possible de sous-louer votre appartement ou maison pendant un voyage professionnel ou une mutation temporaire. Cela vous évite aussi de payer un double loyer.

Cette pratique vous permet de partager les charges de la location. De quoi vous aider à mieux maîtriser votre budget logement

  • Vous divisez le loyer mensuel.
  • Les factures d'énergie sont réparties entre vous et votre sous-locataire.
  • Vous mutualisez les frais d'entretien.
  • Vous optimisez aussi les charges fixes.
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Les risques pour le propriétaire 

Cependant, c’est normal que certains propriétaires soient réticents à cette idée. Pour cause, ils s'exposent à plusieurs difficultés majeures. Par exemple, l’absence de lien direct avec le sous-locataire complique la gestion du bien. C’est sans compter les dégradations potentielles du bien. Ce qui inquiète légitimement les bailleurs.

C’est facile s’impose des règles à un locataire que vous avez déjà vu et avec qui vous avez un lien. C’est autre chose pour un sous-locataire qui n’est normalement pas sous votre responsabilité. Vous pouvez avoir du mal à respecter les conditions du bail initial. Tel est le cas pour : 

  • Les nuisances sonores fréquentes
  • Les conflits de voisinage
  • Le non-respect du règlement
  • L’usage inapproprié des parties communes

À cela s’ajoutent les implications juridiques. Une sous-location d’habitation illégale engage indirectement la responsabilité du propriétaire. Tel est le cas pour les dégâts causés aux tiers et aux voisins. Exemple : après un dégât des eaux ou un incendie, etc. 

Que dire de la sous-location et l’assurance habitation ? 

Une femme qui sourit à côté de sa valise assise sur le lit

Une sous-location d’habitation impacte évidemment votre contrat d’assurance. Vous souhaitez vous lancer dans ce type de projet ? Vous devez faire une déclaration auprès de votre assureur. L’hébergement temporaire d’une autre personne n’est pas toujours compris dans votre contrat. Cela nécessite une garantie particulière. Sinon, vous n’allez pas toucher d’indemnisation en cas de sinistre

Qui est responsable en cas de sinistre ? 

Le locataire principal assume l'entière responsabilité du logement. Les dommages causés par le sous-locataire lui incombent directement.

Pour autant, le sous-locataire doit souscrire sa propre assurance habitation. Cette obligation protège toutes les parties impliquées. Son contrat va alors couvrir les dégâts causés sur le bien pendant son occupation. Ce qui évite les dépenses et les imprévus pour le propriétaire et pour le locataire principal. 

Vous avez le droit d’exiger cette assurance au moment de la signature du bail temporaire. Il s’agit d’un contrat de location comme tant d’autres. 

Une déclaration obligatoire à l'assureur 

Les compagnies d'assurance exigent une mise à jour du contrat. Une extension de garantie peut être nécessaire si vous avez une personne en plus chez vous. Cela implique évidemment une révision des cotisations. Ce qui permet des risques supplémentaires.

C’est pourquoi vous devez déclarer votre nouvelle activité à votre compagnie d’assurances. L'absence de déclaration entraîne des conséquences graves :

  • Un refus d'indemnisation en cas de sinistre
  • Une nullité du contrat d'assurance
  • Un engagement de votre responsabilité personnelle

Conclusion 

La sous-location d’habitation peut devenir une activité intéressante. C’est un moyen comme un autre de rentabiliser votre logement en votre absence. Vous pouvez sous-louer toute ou partie du logement. Dans les deux cas, vous faites bien de vous informer sur la nouvelle réglementation en vigueur en 2025. 

L’encadrement de cette pratique est plus strict. Le but est de proposer plus de transparence et de sécurité à toutes les parties. Il y a donc de nouvelles obligations légales. Tel est le cas de l’obtention de l’accord écrit du propriétaire. Idem de la déclaration de la sous-location à l’assurance. Vous devez aussi respecter un nouveau plafond des loyers.

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Natis
24/2/25